Aliment plaisir largement consommé en France, le chocolat possède une empreinte carbone considérable, principalement due à la culture du cacao et à la déforestation qui en résulte. Si cet aspect mobilise désormais la vigilance des consommateurs qui réclament aux industriels de meilleures pratiques, les contraintes réglementaires poussent aussi ces derniers à décarboner l’ensemble de leur chaîne de valeur. Faire la chasse aux économies d’énergie, notamment lors des étapes de transformation du cacao, constitue ainsi un levier à ne pas négliger pour réduire vos émissions.
La production de 1 kg de chocolat émet entre 12,5 kg (pour le chocolat blanc) et 16,7 kg de CO2 (pour le chocolat noir 52%) (source Carbone4). Si la quantité de sucre et de lait présents dans la recette a une incidence sur l’intensité carbone du produit, l’origine des fèves entre également en ligne de compte : les pratiques agricoles et le traitement des biodéchets diffèrent en effet d’un pays à l’autre. Néanmoins, environ 95% de l’empreinte carbone du chocolat provient des émissions dues à la déforestation (source Carbone4). Cela n’a pas échappé aux consommateurs, qui sont bien plus conscients qu’auparavant de l’impact de la culture du cacao sur les forêts équatoriales et réclament davantage de traçabilité.
Sans surprise, il est donc attendu des industriels qu’ils prouvent et affichent leur maîtrise totale de la filière. Et pour cause, le chocolat est en France une passion nationale, avec 7 kg consommés par an et par habitant en moyenne. Cela hisse l’Hexagone au rang de septième plus gros importateur mondial de fèves de cacao, à la fois pour sa consommation propre et pour l’exportation (source notre-environnement.gouv.fr). Répondre à une demande jamais tarie de produits chocolatés tout en affichant davantage de transparence quant au caractère durable de la production des matières premières, voilà un double défi. À celui-ci s’ajoutent désormais des objectifs de décarbonation très ambitieux aux niveaux européen comme national. De bonnes raisons de repenser vos pratiques en profondeur.
L’angle énergétique, parfois oublié, constitue une piste de choix pour réaliser des économies qui auront un impact direct non seulement sur vos factures, mais aussi sur la réduction de vos émissions carbone. D’après l’ADEME, d'ici à 2035, 20% d’économies d’énergie peuvent être adressées au global dans l’industrie. Les industriels disposent en effet de nombreux leviers pour optimiser leurs consommations : bien dimensionner vos installations en fonction de vos besoins pour éviter toute surconsommation énergétique inutile ou améliorer l’efficacité énergétique de vos bâtiments sont évidemment des étapes indispensables pour éviter toute déperdition.
D’autres pistes sont également à explorer, comme :
Mais l’industrie chocolatière dispose également d’un levier d’action propre à son activité : la transformation des fèves de cacao.
Afin de détecter les économies d’énergie possibles, il est indispensable de mesurer vos consommations. Vous serez ainsi en mesure d’identifier vos sous-performances et d’en questionner les causes : agencement des machines, réglages, matériels à changer.
Dans l’industrie du chocolat, le « kWh/tonne broyée » lors du broyage du cacao constitue par exemple un indicateur clé pour évaluer l’impact exact de cette phase énergivore. Installer des variateurs de vitesse sur les moteurs des broyeurs, ou encore sur les moteurs des mélangeurs lors de la phase de conchage, pourrait ainsi être une réponse adéquate pour diminuer vos consommations.
Les procédés de production de froid sur site sont aussi particulièrement intéressants – ils sont par ailleurs critiques, puisqu’ils peuvent affecter la sécurité de la production, la qualité, l’aspect visuel ainsi que le goût du chocolat sortant des lignes. Là encore, de nombreuses actions peuvent être envisagées. Par exemple, l’adoption d’équipements de réfrigération plus modernes et écoénergétiques (compresseurs à systèmes de condensation plus efficaces ou réfrigérants naturels). Ou encore, la refonte de vos installations intégrant un procédé de récupération de chaleur, qui couvrira une partie des besoins thermiques des phases de stockage tampon, puis de tempérage du chocolat.
S’il existe des phases de moindre production due à la saisonnalité de la demande en chocolat, l’énergie consommée de vos sites n’est jamais nulle. Même la nuit, vous consommez de l’énergie. Traquer ces « bruits de fond » vous permettra d’optimiser votre talon de consommation énergétique. Cela peut représenter des économies considérables, jusqu’à 80 000 € par an sur certaines usines. Et pour rendre ces optimisations possibles, il est nécessaire d’établir un suivi de vos performances énergétiques.
En établissant les profils énergétiques de vos sites, vous gagnerez en prédictivité par rapport au réel, et serez en mesure d’effectuer des actions correctives ou de mettre en place des recommandations d’usage – comme éteindre le matériel à certains moments ou abaisser la température moyenne des locaux. Établir et suivre ces tableaux de bord dans le temps de s’improvise pas : faites-vous accompagner par un partenaire expert des flux énergétiques comme Lemon Energy. Nous vous établirons une feuille de route et un plan d’action de long terme pour décarboner vos processus, et suivre vos performances énergétiques sur la durée dans une logique d’amélioration continue.
Au-delà du sujet critique qu’est la déforestation, diminuer vos consommations d’énergie est un réel levier de réduction à la fois vos coûts d’exploitation et de vos émissions de CO2. En vous engageant dans une trajectoire de performance énergétique, vous répondrez d’autant plus aux exigences des consommateurs soucieux du développement durable, et contribuerez aux objectifs plus larges de la France en matière de transition écologique, tout en développant votre compétitivité.